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El sueño igualitario de las Barcelonas rebeldes.
Un vídeo de rastrosderostros • 6 de junio 2015

El sueño igualitario de las Barcelonas rebeldes. Un vídeo junio 6, 2015 · de rastrosderostros : https://rastrosderostros.wordpress....

Nous invitons vivement à regarder cette video réalisée par l’auteur de Rastros de rostros en un prado rojo (y negro). Las Casas Baratas de Can Tunis en la revolución social de los años treinta. [1]

« Le texte provient, avec des retouches, des pages du livre collectif « La Barcelona Rebelde. Guía de una ciudad silenciada. » J’ai accumulé les photos quand j’allais derrière ces traces de visages dans le pré rouge (et noir). L’édition de la video a été possible grâce à Víctor et à d’autres personnes qui ont aidé à un moment ou à un autre. Merci à tous et toutes.
Pere López »

Présentation en espagnol ; abril 24, 2015 · de rastrosderostros

Pocas veces una ciudad ha estado en manos de sus gentes. Barcelona, algunas veces, pocas, pero con una intensidad tal que el recuerdo de aquel amanecer, de aquella fiesta solidaria a lo largo de días o semanas aún les obsesiona, a ellos para intentarlo otra vez, y a sus enemigos para evitarlo. El temor a que estas gentes vuelvan a ocupar su ciudad y a ocuparse de ellas mismas aúna en su contra a todos los partidarios de la muerte : capital, estado, iglesia, ejército. Y el ansia de que aquello vuelva ha mantenido en rebeldía a la parte más decidida y más festiva de este pueblo y, a la espera del próximo intento, a todos los partidarios de la vida.

Las gentes hacedoras de la otra Barcelona, en la que nos reconocemos, nos han dicho ostentosamente desde hace muchos años cuál es su ciudad : 1835, un verano en el cual todas las jerarquías establecidas desaparecieron y cualquier orden fue transgredido ; 1843, la Jamancia, cuando Barcelona se llena de barricadas ; 1854-1856, la insurrección de los tres julios y la primera huelga general ; 1870, insurrección por las quintas ; 1902, huelga general ; 1909, semana trágica ; 1917 y 1919, huelga general ; 19 de julio 1936 ; mayo 1937.

Acontecimientos mayores protagonizados por la gente, la gente de a pie, la gente sin más, que apostaban en su aparente ingenuidad por la vida contra la supervivencia a la que querían reducirles los que se erigían como sus amos : burgueses, militares, políticos, curas

La Barcelona que sin tregua, desde 1992, con el pretexto de los Juegos Olímpicos, están construyendo las grandes corporaciones multinacionales servidas por los que nos gobiernan nada tiene que ver con la Barcelona que fue y con la Barcelona que puede ser cuando sus gentes salieron y salgan de sus casas, de sus rutinas, para llevar a la calle su decir autónomo acerca de su ciudad.

Repetidamente los barceloneses han salido para derribar la ciudad que los ahogaba, para derribar los lugares de su explotación, para quemar los símbolos de su esclavitud, y para afirmar su libertad : rebelión, fiesta y poesía, hoy apenas creíble pero que acontecimientos, personas, calles y edificios dan abundante testimonio de ello.

Hoy la metrópoli oficial recuerda y estampa otros nombres, el de sus amos. Las calles de la ciudad llevan el nombre de aquellos que han vivido a costa suya : médicos enriquecidos tratando nuestros cuerpos, curas perdiéndonos salvando nuestras almas, arquitectos que se enriquecen con casas que no han hecho, abogados, escritores… escribientes todos al dictado del que manda. También llevan los nombres de aquellos (políticos, militares…) que más los han sometido, más los han ultrajado, aunque estos nombres cambien al ritmo de los tiempos-

Nunca estas calles llevan el nombre de la chusma, de los harapientos, de los incontrolados… distintos nombres con los que nos agracian los amos cuando la gente simplemente sale a la calle, sin papeles, sólo con su dignidad, para afirmar su humanidad.

¿Devolver el significado a las palabras, a los acontecimientos recuperados hoy con otros nombres ? La revolución en la calle –aquel verano, corto, del 36– fue desvirtuada y se transformó semánticamente en guerra civil ; a la revolución de julio de 1909 se le llamó « Semana Trágica » y la « Rosa de Foc » se convirtió pronto en « La ciutat de les bombes », y tantos y muchos otros aconteceres y decires, del mundo al revés…

Nos quedamos con que así fue, y así podría ser : gente sin más, individuos, grupos, han saltado, de vez en cuando, a la calle y se la han adueñado para manifestar su repudio a un trabajo esclavo, a una vida reducida a mera supervivencia,… para afirmar su libertad, subvirtiendo así el orden establecido.

No hay una sola Barcelona y mucho menos la oficial. No hay una sola historia de Barcelona. Junto a la ciudad del ocio, del turismo, y de la arquitectura persiste otra comprometida en profundidad con dar respuestas a los problemas de su época y de la sociedad en que le ha tocado vivir.

Es la Barcelona rebelde, solidaria, mestiza, que fue y que ha dejado vivo su trazo, y a partir de la cual podemos tomar impulso para construir otra que puede ser, no en la utopía, fuera de tiempo y lugar, sino aquí en este estrecho margen entre dos ríos, y entre mar y montaña.

El texto éste procede, con retoques, de las páginas del libro La Barcelona Rebelde. Guía de una ciudad silenciada, de autoría colectiva. Las fotos las fuí recopilando mientras iba tras aquellos Rastros de rostros en un prado rojo (y negro). La edición del vídeo ha sido posible gracias al talento y mucha dedicación de Víctor, y otras personas también han ayudado en un momento u otro. Mil gracias a todas.


Texte lu dans la video traduit en français

Le rêve égalitaire des Barcelone rebelles

Rarement une ville s’est trouvée aux mains de ses habitants. Barcelone, quelquefois, pas souvent, mais avec une intensité telle que le souvenir de cette aube nouvelle, de cette fête durant des jours et des semaines les obsède encore, eux pour réessayer, et leurs ennemis pour les en empêcher. La crainte que ces gens occupent à nouveau leur ville et se prennent en charge eux-mêmes mobilise contre eux tous les partisans de la mort : capital, état, église, armée. Et le désir que cela revienne a maintenu en rébellion la partie la plus décidée et la plus festive de ce peuple et, dans l’attente de cette prochaine tentative, tous les partisans de la vie.

Luttes, grèves et barricades

Ceux qui ont fait l’autre Barcelone, celle dans laquelle nous nous reconnaissons, nous ont dit haut et clair, depuis longtemps, quelle a été leur ville : 1835, un été au cours duquel toutes les hiérarchies établies disparurent et tous les ordres furent subvertis ; 1843, la Jamancia, au moment où Barcelone se couvre de barricades ; 1854-1856, l’insurrection des trois juillets et la première grève générale ; 1870, insurrection à propos de la conscription ; 1902, grève générale ; 1909 : semaine tragique ; 1917 et 1919 : grèves générales ; 19 juillet 1936 ; mai 1937.
Événements majeurs impulsés par les gens, les sans-grade, les gens tout simplement, qui misaient, dans leur apparente ingénuité, sur la vie contre la survie à laquelle voulaient les réduire ceux qui s’érigeaient en maîtres : bourgeois, militaires, politiciens, curés...

Autres quartiers, autre ville, autre monde...

La Barcelone que construisent sans trêve depuis 1992, sous le prétexte des Jeux Olympiques, les grandes corporations multinationales qui ont à leur botte ceux qui nous gouvernent, n’a rien à voir avec la Barcelone qui fut, ni avec celle qui sera à nouveau lorsque les gens sortiront de leurs domiciles, de leurs routines, pour porter dans la rue leur parole autonome à propos de leur ville.

À plusieurs reprises les Barcelonais sont sortis pour détruire la ville qui les étouffait, pour détruire les lieux de leur exploitation, pour brûler les symboles de leur esclavage, pour affirmer leur liberté : rébellion, fête et poésie, on a du mal à l’imaginer aujourd’hui, mais les événements, les personnes, les rues et les bâtiments en témoignent à profusion.

La répression

Aujourd’hui, la métropole officielle célèbre et affiche d’autres noms, ceux de ses maîtres. Les rues de la ville portent les noms de ceux qui ont vécu à ses dépens : médecins enrichis traitant nos corps, curés qui nous égarent en sauvant nos âmes, architectes qui s’enrichissent avec des maisons qu’ils n’ont pas bâties, avocats, écrivains... tous soumis au diktat de celui qui commande. Elles portent aussi les noms de ceux (politiciens, militaires...) qui l’ont le plus asservie, le plus outragée, même si ces noms changent au rythme des temps.

Jamais ces rues ne portent les noms de la plèbe, des déguenillés, des incontrôlés... tous ces mots dont nous affublent les maîtres quand les gens descendent tout simplement dans la rue, sans papiers, uniquement avec leur dignité, pour affirmer leur humanité.

Miliciennes. Ni commander, ni obéir.

Rendre leur sens aux mots, aux événements récupérés aujourd’hui sous d’autres noms ? La révolution dans la rue – pendant le bref été de 1936 – a été détournée et s’est transformée sémantiquement en guerre civile ; la révolution de juillet 1909 a été rebaptisée « Semaine Tragique » et la « Rose de feu » s’est rapidement transformée en « Ville des bombes », et ainsi de suite tant et tant d’autres événements et récits d’un monde à l’envers...

Il en fut ainsi, et ainsi cela pourrait être à nouveau : des gens tout simplement, des individus, des groupes, sont descendus de temps en temps dans la rue, et s’en sont emparé pour manifester leur refus du travail esclave, d’une vie réduite à la simple survie, pour affirmer leur liberté et subvertir l’ordre établi.

Ce fut un rêve égalitaire

Il n’existe pas une seule Barcelone et moins encore l’officielle. Il n’y a pas qu’une seule histoire de Barcelone. A côté de la ville des loisirs, du tourisme et de l’architecture, il y en a une autre qui persiste, engagée en profondeur pour donner des réponses aux problèmes de son temps et de la société dans laquelle il lui appartient de vivre.

C’est la Barcelone rebelle, solidaire, métisse, qui a été et qui a laissé vive sa trace, et à partir de laquelle nous pouvons prendre appui pour en construire une autre qui peut exister, non pas dans l’utopie, hors du temps et du lieu, mais ici, dans cet étroit espace entre deux fleuves, entre mer et montagne.

Bloc 1. Luttes, grèves et barricades
2. Février 1902, une semaine de grève générale
3. La Révolution de Juillet 1909 (connue comme Semaine Tragique)
8. La longue grève de la Canadiense, 1919
9. Grève, novembre 1930
10. Manifestation des sans-emploi, pour la journée de 6 heures
11. Grève générale de septembre 1931
12. Décembre 1933
15. Juillet 1936, Vía Layetana
16. La Harmonía (quartier Sant Andreu)
17. Barricade sur le Paralelo
18. Quartier de Gràcia
19. Ils ont vaincu l’armée
21. Événements de mai 1937

Bloc 2. Autres quartiers, autre ville, autre monde meilleur
1. Festival des écoles rationalistes, 1905
2. Coopérative La Fraternidad, quartier de Barceloneta
3. Coopérative La Flor de Maig, une de ses succursales
4. Celle du quartier Can Tunis
7. Coopérative du verre, à Cornellà
8. Ateneu Enciclopèdic Popular
10. Comités d’approvisionnement
13. Cantines communales
15. à table au Ritz. Un banquet pour la vie
16. Celui des ouvriers du Gaz, collectivisé
19. Collectivisations
24. Industries de guerre. Hispano Suiza
26. Colonie scolaire pour réfugiés. Quartier de Pedralbes
27. Bibliothèque du syndicat du bois. Quartier de Sants
28. Piscines confédérales, Industrie du bois socialisée
29. Séance de cinéma

Bloc 3. La Répression
01. Juillet 1909, la Semaine Tragique
02. Grève de la Canadiense, 1919
05. Grève générale, septembre 1930
09. Grève générale, septembre 1931
12. Le navire-prison Manuel Arnús, 1933
13. Les syndicats sous scellés
15. Destruction de la prison de femmes, été 1936
16. Troupes envoyées par le Gouvernement pour réduire les Événements de Mai 1937

Bloc 4. Miliciennes. Ni commander, ni obéir
4. Colonne Ascaso
05. Colonne Los Aguiluchos
6. Dans la caserne Bakounine
014. Patrouille de contrôle

Bloc 5. Ce fut un rêve égalitaire

Las voces de los abuelos

C’est ce qu’il y a de plus beau : travailler tous et chacun, sans maîtres ni patrons.

C’est la tentative des ouvriers de s’organiser pour obtenir, économiquement et socialement, une société meilleure.

Presque tout le monde dit que c’est une utopie alors que c’est le seul moyen de sauver le monde.

Ce sont les années les plus intenses de ma vie. J’ai connu la fraternité, la générosité, l’esprit de sacrifice et la solidarité, c’est-à-dire le fait de me sentir frère avec ceux qui luttaient avec moi, qui partageaient les mêmes idées.

En réalité, nous avons donné une leçon au monde.

Quisieron enterrarnos....

Ils ont voulu nous enterrer, ils ne savaient pas que nous étions la semence.