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Les Gimenologues
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Notice biographique sur Joseph Gonzalo Posidio MERIDA RAFOLS

La note est rédigée par son fils Joachim assortie de la requête suivante :

« Si vous avez des éléments plus précis sur la période de 1936 à 1939 concernant Joseph Mérida et peut-être aussi sur la période de la FIJL (1945 -1948, rue Pavillon à Marseille) prenez contact avec le réseau des giménologues ».

Mon père MERIDA RAFOLS Joseph Gonzalo Posidio est né le 17 avril 1911 à Barcelone. Il fut élevé par une famille de cultivateurs de CERVERA DEL MAESTRE, village situé à une vingtaine de kilomètres au nord de la province de VALENCIA, près de BENICARLO et de PENISCOLA .

Il travaillait comme ouvrier-coiffeur au 356 rue Cortés à BARCELONE, entre novembre 1931 et juillet 1937. Je pense qu’il se trouvait à BARCELONE avant 1931 car il me disait être entré en apprentissage vers l’âge de 12 ou 13 ans ; ce qui fait 1923-1924 à BARCELONE ou dans ses environs (il me parlait de la ville de PRATS de LLOBREGAT).

Il me disait avoir fait partie de la FAI en Espagne. Durant la révolution il combattit dans l’artillerie (dans la 26e Division ?) puis dans les services sanitaires de l’armée. Il me parlait quelquefois de B. DURUTTI.

Comme la majorité des réfugiés espagnols de cette époque il a été interné à ARGELES, et à ST CYPRIEN de 1939 à (je suppose) 1940. Il avait passé la frontière à BOURG-MADAME en avril 1939 avec une petite valise contenant ses outils de coiffeur.

Ensuite il a été ouvrier agricole à ST OISE en Dordogne jusqu’au 29 juillet 1941.
Réquisitionné par l’organisation TODT en 1942, il fut interné dans un camp de travail sur l’île de JERSEY dans la Manche, et libéré le 20 août 1944.

Il a appartenu à la CNT en exil à partir du mois d’octobre 1944 (carte n° 17879). À partir de 1945 il intégra la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL, carte n°39 ) en France. Il en fut, un temps, trésorier adjoint et délégué à un ou deux congrès à TOULOUSE.
Puis il quitta le milieu libertaire vers 1947 ou 1948.

2e congrès de la FIJL à Toulouse en 1947.
José MERIDA est à droite sur la photo en bout de tribune

APRES LA LIBERATION ET PROFESSIONNELLEMENT

Joseph a été embauché comme coiffeur dans un camp militaire de FREJUS où il se trouvait après sa libération de JERSEY, je pense qu’il a suivi les Américains. Ensuite il a encore travaillé comme coiffeur dans le camp militaire américain (Aide aux Forces Alliées) qui se trouvait près du bassin du Realtor à CALAS, à mi-chemin entre MARSEILLE et SALON.

Il fut docker à Marseille du 22 décembre 1944 au 31 mai 1945 (matricule 85495) et a appartenu à la CGT de Janvier à août 1945 (carte n°3241). Il fut garçon d’hôtel à la rue Mazenod près de la Joliette à Marseille à la fin des années 50.
Je crois qu’il a tenté de monter une coopérative ouvrière avec un ou deux compagnons de la FAI entre 1946 et /ou 1948-49 dans un salon de coiffure situé à la rue Thubaneau au n°7 ; il en est devenu le gérant ultérieurement au début des années 50 et ce jusqu’en 1987 ; C’était le salon « JOSEPH », rendez-vous jusque dans les années 70 de beaucoup de Catalans ayant appartenu à la FAI, à la CNT espagnole ou au POUM.
Il adhéra à la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes) jusqu’à son décès le deux janvier 1990.

Je me souviens des noms de trois de ses compagnons et amis de cette époque.

– LLUCH Dominique « Domingo » probablement de la FAI-CNT avec qui il a travaillé durant de nombreuses années au 7 rue Thubaneau.
– MACIAS qui était du POUM.
– VICENTE qui je crois était de la CNT et qui fut gardien du gymnase de la fac ST CHARLES, au bout de la rue LUCIEN ROLMER dans le quartier du RACATI à Marseille.
Le siège de la FIJL se trouvait à la rue PAVILLON à Marseille.

Mon père ne fut pas un héros, il n’a jamais prétendu vouloir l’être ni le devenir ; il n’était pas pur et dur et comme beaucoup de sa génération. Il a essayé de s’en sortir avec les moyens qu’il s’était construit lui-même, pour ne pas dire forgé… (enfant abandonné puis adopté)…

MERIDA RAFOLS Joachim Joseph, le 13 septembre 2010.