Quatre ans après Bernard, Victor nous a faussé compagnie.
Un compagnon de la Modelo lui a dédié ces quelques mots, et la chorale "Voix libres" de Perpignan a entonné le chant de la COPEL
Ayer lloremos la pérdida de nuestro amigo y compañero. Contrabandista de la libertad. Enric Melich. Y hoy lloramos a un noble corazón, hijo del viento que buscando auroras, halló tinieblas para que nosotros llevásemos primavera en los ojos.
Ya lloramos bastante la ultima tristeza y gastado la piel por el camino, que otras manos heladas y de amor deshabitadas nos arrebató a la persona querida.
Ya nos dolió bastante, ya creció tanto y tanto la amargura que no queda lugar en nuestro cuerpo donde no moren penas.
Que pobre es a veces la palabra. Dar forma al sentimiento, vestirlo de silabas, para que soporte el frío de la ausencia.
Para esos compañeros. Que lo dieron todo para reforzar la fé en nuestra lucha.
Para todos aquellos de quien recibo cada dia la fortuna de su innegado recuerdo. Quisiera un canto abierto.
Dentro de mi pecho no puedo ni quiero retenerlo, el amor me obliga a sacarlo al viento, que la idea del recuerdo me acrecienta.
Enric. Victor. Estareis siempre en nuestro corazones. Y hablaremos de ellos a nuestros hijos.
Viva la anarquía, la solidaridad, la fraternidad y la rebelión a la imposición de reyes, de leyes y autoritarismos.
Boni (Vicente Medina)
Hier, nous pleurions la perte de notre ami et compagnon, contrebandier de la liberté : Enric Melich. Et aujourd’hui, nous pleurons un noble coeur, fils du vent qui, cherchant les aurores, trouva les ténèbres pour que nous puissions avoir le printemps dans les yeux.
Nous avons tellement pleuré l’ultime tristesse et usé notre peau sur le chemin, que d’autres mains glacées et dépourvues d’amour nous ont volé la personne aimée.
Nous avons tant souffert, et l’amertume a tant grandi en nous qu’il ne reste aucun recoin de notre coeur libre de peine.
Que la parole est pauvre, parfois. Donner forme au sentiment, l’habiller de syllabes pour qu’il supporte le froid de l’absence.
Pour ces compagnons qui ont tout donné pour donner plus de force à notre lutte.
Pour tous ceux de qui j’ai reçu chaque jour la fortune de leur inoubliable souvenir, je voudrais un chant ouvert.
Je ne peux ni ne veux le retenir dans la poitrine, l’amour m’oblige à le sortir en plein vent, et le souvenir l’exalte.
Enric. Victor. Vous resterez à jamais dans nos coeurs. Et nous le dirons à nos enfants.
Vive l’anarchie, la solidarité, la fraternité et la révolte contre le règne des lois, des rois et des autoritarismes.
Traduction de Michel Utgé-Royo