Bandeau
Les Gimenologues
Slogan du site
Descriptif du site
Marc, notre ami et compagnon
“Il existe des fils noirs qui connectent les personnes, les idées et les luttes sur toute la planète. Et aujourd’hui, l’un d’eux s’est coupé”,

Nous relayons quelques-unes des manifestations de tristesse à l’annonce de la disparition de Marc Tomsin– nous-mêmes sous le choc
les Giménologues

"Il existe des fils noirs qui connectent les personnes,
les idées et les luttes sur toute la planète.
Et aujourd’hui, l’un d’eux s’est coupé"
a écrit Julian, de Pepitas de calabaza.

Notre ami et compagnon, Marc Tomsin, vient de nous quitter, après une mauvaise chute survenue en Crête, à la Rosa nera, espace occupé historique, expulsé l’an dernier et tout juste réoccupé.

Cette nouvelle brutale nous remplit d’une énorme tristesse, à plus forte raison au moment où nous attendons l’arrivée de “La Montaña” et de l’Escadron 421, sur les côtes européennes. Car, depuis 1994, Marc a fait de l’accompagnement depuis l’Europe de la lutte zapatiste et des résistances indiennes au Mexique l’une des motivations principales de sa vie de lutte.

Il a été l’un des fondateurs du Comité de solidarité avec les peuples du
Chiapas en lutte (Cspcl) et il a participé aux rencontres européenne et
intercontinentale pour l’humanité et contre le néolibéralisme en 1996.
Par la suite, il a crée et animé jusqu’à aujourd’hui le site “La voie du jaguar” (https://lavoiedujaguar.net/), qui est l’un des canaux de diffusion en français des communiqués de l’EZLN, du CNI ainsi que de nombreux textes en lien avec les luttes au Mexique et dans d’autres parties du monde. La maison d’édition qu’il avait créee, Rue des Cascades, a publié plusieurs livres en relation avec l’expériencezapatiste, comme Mexique. Calendrier de la resistance du sous-commandant Marcos, Le rendez-vous de Vicam de Joani Hocquengem, consacré à la Rencontre des peuples indiens d’Amérique à Vicam (2007) et une version française actualisée de Femmes de maïs de Guiomar Rovira (2014).

Les messages qui affluent depuis la disparition de Marc sont nombreux à souligner le don qu’il avait de créer des liens, de mettre en relation les nombreuses personnes qu’il connaissait et dont il savait toujours situer avec précision le parcours dans un panorama incroyablement précis des traditions de lutte, des organisations et des collectifs dans divers pays d’Europe. Nombreux et nombreuses sont ceux et celles qu’il a aidé à s’orienter au moment de se préparer à voyager vers le Chiapas.

En bref, depuis les divers lieux où il a vécu – récemment la Grèce –, Marc a été l’une des nombreuses personnes qui, depuis l’Europe, ont accompagné la lutte zapatiste depuis 1994. C’est pourquoi, durant le voyage pour la vie qui démarre tout juste, Marc sera avec nous et continuera de nous accompagner.

Rocio et Jérôme,
avec le Collectif Granos de arena, dont Marc faisait partie