Rappelons l’existence de ces formations que les Italiens se sont données [1] sur le front d’Aragon au sein de la colonne Ascaso. La plupart sont venus de France pour participer à la révolution espagnole.
Dès le 19 août 1936, la première colonne italienne forte de 130 à 150 volontaires rejoint la colonne Ascaso sous la dénomination « Section italienne », et part sur le front de Huesca. Les deux-tiers sont des anarchistes.
Après le décret sur la militarisation des milices du 30 octobre, la Section prend le nom de « Bataillon international de la division Ascaso », mais on l’appelle plutôt « Bataillon italien » [2].
Chez ceux qui résistent à la militarisation, les anarchistes italiens sont connus comme constituant la « Centurie Malatesta ».
Le nombre des Italiens engagés sur le front d’Aragon atteindra les 400-500 hommes.
Les listes suivantes de miliciens ont pu être établies à partir des archives de la CNT-FAI. Se battaient dans la Colonne Ascaso en janvier 1937 :
Les membres du Gruppo « Angiolillo » au complet :
E. Canzi, A. Catozzi, N. Casati, E. Bruna, V. Battistutta, G. Conte, P. Crespi, L. Franciosi, S. Foseri, G. Alcoghi, F. Franchi, G. Fontana, A. Balzanini, T. Carti, F. Ferrini, A. Gatani, B. Eliconi, L. Fascioda, R. Gori, E. Gilioli
Ceux du Gruppo « Gori » au complet :
G. Pezzuti, R. Udovich, G. Tinto, S. Guerrieri, G. Gasperini, P. Migliorini, N. Matteucci, A. Malaguzzi, G. Verdi, G. Marturano, A. Montani, P. Persetti, A. Maffei, C. Peressino, E. Zambonini, C. Mantovani, R. Gunscher, E. Squadrani, G. Ferrari, G. Vantero, F. Prevosto
Le Gruppo Schirru comprenait entre autres : T. Gualandi, I. Del Prevosto, A. Reig, I. Pezzatini, A. Prati, G. Mioli, L. Talarico, G. Ricci, V. Rabitti, E. Pesci, A. Pintucci, D. Raffaeli, C. Matiussi, M. Mannucci, G. Valentino, G. Levi, G. Virgiglio, T. Serra, I. Ragni
C. Persici et V. Gozzoli étaient en relation avec la CNT/FAI à Barcelone
Le Gruppo « Sbardellotto » comprenait entre autres :
V. Segata, P. Moro, D. Della Casa, L. Evangelisti, G. Vezzulli, G. Morisi, E. Zambonini, U. Tommasini, S. Masi, G. Degli Esposti, L. Trapasso, R. Sanzani, U. Beatrizzotti
Le Gruppo « Pisacane » comprenait entre autres :
G. Burzio, R. Baldinelli, A. Bucchioni, M. Bonacci, L. Boldi, R. Barrotto, S. Casale, C. Castagna, C. Carta, L. Chicchi, R. Catti, A. Cieri, R. Bruni, U. Consiglio, T. Aiacci, T. Agostini, M. Agrave, R. Cavallina
[ sur Checchi (et non Chicchi) : voir https://gimenologues.org/spip.php?article1120. Additif de septembre 2024].
C. Berneri était à la CNT/FAI à Barcelone et s’occupait des miliciens italiens depuis le début. F. Barbieri et R . Castagnoli s’occupaient des « tâches spéciales » à Barcelone [relevant des services d’Investigation]°
E. Bonomini était au service des frontières à Port-Bou avec d’autres.
Source : extraits de Guerra di classe e lotta umana, l’anarchismo in Italia dal biennio rosso alla guerra di spagna, Luigi Di Lembo, Bibl. Franco Serantini, Pisa 2001, pp. 198-199, note 78
Concernant le Groupe « Schirru », nous ne connaissions jusqu’à présent que les trois photos qui se trouvent dans le livre de Giuseppe Galzerano [3] :
Rappelons que le groupe avait choisi le nom de Michele Schirru [4] pour rendre hommage à cet anarchiste exécuté en Italie le 29 mai 1931 au motif : « Qui attente à la vie du Duce, attente à la grandeur de l’Italie, attente à l’humanité parce que le Duce appartient à l’humanité ».
Schirru rejoignit ainsi la liste de ces militants qui attentèrent ou projetèrent d’attenter à la vie de Mussolini : Tito Zaniboni, Violet Gibson, Gino Lucetti, Anteo Zamboni et Angelo Pellegrino Sbardellotto.
Le fils d’un des miliciens (espagnol pour sa part) qui apparaît sur plusieurs de ces photos nous a contactés et gracieusement communiqué les quatre clichés que son père avait conservés.
Nous les reproduisons ici [5] en espérant recevoir de l’aide pour identifier chacun des participants à cette belle assemblée
Les Giménologues, le 14 février 2010