Itinéraires non choisis. 2
Scènes de la libération de Perpignan Août 1944
L’auteur du texte autobiographique « Itinéraires non choisis » que nous avons mis à disposition sur notre site a eu la surprise de lire l’article ci-joint, dans le journal local.
L’Indépendant du Midi (de fin 2007)
Ce document vient incroyablement illustrer, soixante-quatre ans après, un moment de son récit :
« (...) 24 août 1944, jour de la libération de Perpignan.
Si j’avais assisté à l’entrée des troupes allemandes en ville, j’étais également présent à leur départ ; façon de parler car en réalité je ne vis que quelques soldats qui loupèrent le coche, encadrés par des civils.
Accompagné de ma mère, j’avais été partout où il se passait quelque chose d’important et il y avait le choix : l’arsenal brûlait à la gare, des wagons chargés de munitions explosaient, un vrai feu d’artifice.
Au pied du Castillet, beaucoup d’hommes jeunes et moins jeunes portaient qui un pistolet, qui un fusil, et faisaient le coup de feu en direction des Nouvelles Galeries, où, disait-on, des miliciens étaient retranchés.
Sur le pont, un camion allemand brûlait ; curieusement pointé en direction de la Basse, un petit canon avait été abandonné. Un jeune homme, mi-civil, mi-militaire, casque sur la tête et veste kaki habillant le haut, une paire de shorts et des sandales habillant le bas, poussait avec difficulté une petite remorque chargée de caisses de munitions. Nous l’aidâmes à traverser la place ; il se dirigeait vers la préfecture. Tout de même c’était drôle, parmi tous les curieux présents, ce fut un garçon et une femme qui durent l’aider ».
Les Giménologues, 5 février 2008.