...et celles d’Antoine Gimenez.
Les jumelles prismatiques de Durruti.
Tout le monde les connaît. Une photographie qui a passé entre les mains de tous les prolétaires les a rendues populaires. Ces jumelles prismatiques qui reposaient sur la poitrine de notre grand Durruti étaient son signe distinctif. Le glorieux lutteur, qui vit toujours dans nos cœurs, n’usa jamais d’étoiles, de rubans ni de clinquant pour se convaincre et convaincre ses subordonnés qu’il était un chef et un des plus solides piliers de la révolution. Son unique insigne, celui qu’il aimait, c’étaient ces jumelles prismatiques pendues à son cou et qui, retombant sur son cœur généreux et bon, permettaient à son regard de s’étendre jusqu’à l’infini. Ces jumelles, ainsi que tout le matériel d’optique dont fut dotée la Colonne Durruti lors de sa constitution et de son départ pour le front, dans les premiers jours du mouvement, furent le prix de l’effort de tous les travailleurs de la branche d’optique de Barcelone. Ceux-ci, ayant pris en charge les principales maisons de cette branche, travaillèrent sans repos, nuit et jour, pour satisfaire aux besoins de leurs frères qui partaient au front."
Extrait de : Collectivisations. L’œuvre constructive de la révolution espagnole. Pages 80 et 81. Première édition CNT-FAI, Barcelone, 1937.
Les Giménologues précisent que leur logo est une reproduction des jumelles d’Antoine Gimenez, souvenir de la bataille de Siétamo. La coïncidence n’en est pas moins aimable.