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Les Gimenologues
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Chronologie des événements survenus de part et d’autre de la frontière et quelques articulations qui nous paraissent significatives.
Matériaux pour accompagner le documentaire "Amis, dessous la cendre"

En souvenir de nos amis Henri Mélich et Victor Simal disparus en 2021 et en 2022.
Version du 12 juin 2022 revue et augmentée.

"L’étonnant, dira Pep Palau bien plus tard, est que le rire avait toute sa place malgré les difficultés de la lutte, les emprisonnements, les drames et les disparitions. L’autodérision, le “j’menfoutisme” décalé, la faculté de mettre à distance les emmerdes, associés à des moments improvisés avec les moyens du bord et quelques boissons étaient une réponse aux pressions et à la violence exercés sur nous. Ignasi Solé Sugranyes ajouta que cet humour particulier dépassait les stéréotypes du militantisme doloriste pour ne rien figer d’ une énergie partagée, radicale et inventive. »
In Chroniques de La Vella Taverna, demi-fiction de Jean Calens, à paraître en 2022 aux éditions VUPP, Bordeaux.
La Vella Taverna était située dans une ruelle en face de la place des Poilus à Perpignan. Ce texte évoque un Perpignan particulier où se croisaient des personnalités diverses, et entre autres des amis exilés dans le contexte des années 1972-78.

« Il faut remarquer l’importance acquise par Perpignan, aussi bien dans cette période comme au long de l’histoire, comme base d’approvisionnement pour tous les mouvements contestataires en Espagne : Indépendantistes, anarchistes, anarcho-syndicalistes de la CNT, républicains, etc… Sans oublier les organes d’information du système opérant à chaque moment pour pouvoir combattre ces mouvements. C’est dans ce contexte qu’apparaissent et disparaissent des individus déterminés à réaliser des actions, accumuler de la documentation pour l’appareil policier d’information de Barcelone. L’objectif avec le consentement du service de renseignement français la DST des PO et d’autres complicités [est] de savoir qui décide parmi les réfugiés […] et contrecarrer un des centres de propagande et de relations du mouvement libertaire en exil ».
« Récit et témoignage de Simon Fernández, d’Alcoy », in Miguel Moreno, 1998.

Début de la chronologie :

1970

Au début des années 1970, une période de forte tension interne au sein de la CNT en exil se solde par l’expulsion de près d’un tiers des militants réfugiés en France(1) – après celle, en 1969, de Fernando Gómez Peláez, directeur de Solidaridad Obrera de 1946 à 1954. Réunis au sein des Groupes de Présence Confédérale et Libertaire constitués en 1967 pour dénoncer les purges et la « dégénération bureaucratique » des instances dirigeantes de la CNT, les expulsés et des opposants lancent en juillet le mensuel Frente libertario. Fernando Gómez Peláez en aura la charge rédactionnelle de juillet 1970 à mars 1977. Le premier numéro date de septembre ; soixante-douze autres paraîtront jusqu’en mars 1977. Destiné à servir de base pour l’action du Mouvement libertaire espagnol (MLE), ce journal – qui fonctionnera de manière autonome – se centre sur les luttes dans la péninsule, où il sera très diffusé. De nombreux militants clandestins participeront à sa rédaction.

1971

« On peut rapprocher les groupes autonomes des années 1970 des historiques groupes d’affinité anarchistes du premier tiers du XIX° siècle ». […] Les premiers groupes connus, le MIL [Movimiento Ibérico de Liberación] et la nommée OLLA [Organitzacio de Lluita Armada], nés pendant la première moitié des années soixante-dix, avant la mort du dictateur, étaient la synthèse des formes d’action spontanément libertaires de la jeunesse avec l’idéologie marxiste révolutionnaire hétérodoxe qui se répandait dans les lieux de travail et les universités d’Etat. […] Cet assemblage d’étudiants et d’ouvriers, de philosophes et d’hommes d’action se consacrait à la propagande massive […] pour faire tomber le régime fasciste et en finir avec le capitalisme. » (Joni D., 2014, pp. 19-20)

NOTES

1 : Dont Cipriano Mera, José Borrás, José Peirats etc. voir « Fernando Gómez Peláez : Crítica y disidencia en el movimiento libertario en el exilio » par Eduardo Romanos Fraile dans la revue Ayer 67/2007 ; et pour l’intégralité des numéros : http://www.cedall.org/documentacio/castella/cedall203140600_frente libertario 1970-1977. Voir aussi pour la photo de jeunes militants : https://www.ephemanar.net/juillet27.html

La suite dans le PDF ci-joint

Les giménologues, juin 2022.



Annexe IV 243.4 kio / PDF

ANNEXE IX : Documents des RG Archive des PO 322.8 kio / PDF

Annexe VI 4.9 Mio / PDF

Annexe VII 24.5 kio / Word

ANNEXE XII (1) Article sur Eduard Solé 2.7 Mio / PDF

ANNEXE XII (2) Article sur Eduard Solé 3.4 Mio / PDF

Bibliographie actualisée 210.4 kio / PDF

Chronologie version du 12 juin 2022 788.1 kio / PDF

Notice sur El Rubio 8 juin 2022 121 kio / Word