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Les Gimenologues
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Entre ombre et lumière, théâtre et résistance des républicains espagnols exilés en France 1939- 1945
n° 13-14 de la revue Exils et migrations ibériques aux XXe et XXIe siècles

À paraître dans l’hiver 2021

Légende de la photo : BV, AJARAC 317, la troupe artistique du 662e GTE

Source : album privé d’Adelita del Campo conservé dans le fonds "José Antonio Ramirez -Adelita del Campo" ( AJARAC) déposé à la Biblioteca Valenciana

Le prochain numéro de la revue du CERMI, Exils et migrations ibériques aux XXe et XXIe siècles, est consacré au théâtre et à la résistance civile des républicains espagnols exilés en France entre 1939 et 1945.

Dans ce contexte de contraintes maximales (camps d’internement et de concentration, Occupation allemande en France), le théâtre a pu servir de masque et de vecteur pour les activités clandestines de réfugiés (Rouges espagnols, mais aussi Juifs roumains, Belges, Polonais etc.) qui s’affrontaient au fascisme au niveau européen.
Ce numéro double n°13-14 s’organise autour d’un dossier central qui présente les archives personnelles de deux républicains espagnols réfugiés en France en 1939 : Julián Antonio Ramírez et Adelita del Campo.

Ces archives renseignent, en particulier, l’expérience de la troupe itinérante de théâtre animée par ces derniers au sein de la 100ème compagnie de
travailleurs étrangers (CTE) de l’automne 1939 à l’été 1940 dans la région Centre puis - au sein du 662e Groupement de travailleurs étrangers (GTE) - de l’été 1940 au 31 janvier 1942 (date de la dissolution de la troupe de théâtre).

Les articles de spécialistes (d’histoire, d’histoire du théâtre, d’archivistique, de littérature, d’arts plastiques ) réunis dans ce numéro, précisent le cadre historique et l’enjeu politique de l’activité culturelle déployée par Julián Antonio Ramírez et Adelita del Campo entre 1939 et 1945. Ils resituent celle-ci dans le temps long, en la reliant - en amont de la Retirada - au théâtre de la Seconde République durant la Guerre civile et, plus tard, aux engagements artistiques de ces exilés durant les années 1947- 1948.

En écho à ce dossier central, un article final étudie comment les dramaturges espagnols contemporains évoquent l’expérience des républicains exilés en France puis déportés dans les camps nazis ; il montre comment ces auteurs inventent, aujourd’hui, un « Théâtre de la mémoire » capable de devenir un « acte de résistance contre la déshérence mémorielle » à laquelle s’est trouvée confrontée la génération des petits-enfants de ces exilés et déportés.

La rubrique « La fabrique des archives » propose, quant à elle, une réflexion sur
plusieurs autres fonds d’archives privées liés à l’exil en France des Espagnols et des Portugais.
Ce numéro comporte aussi des reproductions de six magnifiques dessins de Josep Bartolí analysés par Cécile Vilvandre Cañizares. Il est coordonné par Sandrine Saule (archiviste qui a participé au traitement et au catalogage du fonds d’archives de Julián Antonio Ramírez et Adelita del Campo déposées à la Biblioteca Valenciana Nicolas Primitiu ) et Odette Martinez- Maler, en collaboration avec Manuel Aznar-Soler et Cécile Vilvandre Cañizares.

La suite dans le PDF joint

Les giménologues 2 novembre 2021