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La Voz de la mujer (La voix de la femme)

"La voix de la femme", journal communiste-anarchiste argentin
« Ni dios, ni patron, ni marido » (« Ni dieu, ni patron, ni mari »).
Première publication entièrement écrite par des femmes militantes

"Compagnons et compagnes, salut ! Voici : Lasses de tant de pleurs et de misères, lasses du cadre permanent et désolant que nous offrent nos malheureux enfants, tendres morceaux de notre coeur, lasses de réclamer et de supplier, d’être le jouet du plaisir de nos infâmes exploiteurs ou de vils époux, nous avons décidé de lever la voix dans le concert social et d’exiger, oui, d’exiger notre part de plaisir au banquet de la vie."
(La Voz de la Mujer, Buenos Aires 1896, rééd. 1997.)

En complément à la mention rapide que nous avons faite dans le volume I des Chemins du communisme Libertaire (paru en 2017), nous renvoyons à l’heureuse initiative de Floréal qui a traduit et mis à disposition sur son blog la mise au point que les rédactrices du journal La Voz de la mujer ( La Voix de la femme) firent paraître en Argentine dans le numéro deux, daté du 31 janvier 1896.

Le 15 juillet 2020 par Floréal :

Le 8 janvier 1896, un groupe de femmes principalement animé par Virginia Bolten, faisait paraître, à Buenos Aires, en Argentine, le premier numéro d’une publication féministe communiste-anarchiste, La Voz de la mujer (La Voix de la femme). Cette publication, qui sera par la suite éditée à Rosario, comptera au total neuf numéros, jusqu’au 1er janvier 1897 où il dut cesser de paraître pour des raisons financières.


« La Voz de la mujer » comportait quatre pages et son tirage varia de 1000 à 2000 exemplaires. Sa distribution fut rendue très difficile à cause de la nette prise de position du journal en faveur de l’action directe.
 « La Voz de la mujer » appelait les femmes à se rebeller contre l’oppression masculine, sans délaisser néanmoins la lutte ouvrière. L’institution du mariage fut l’une des principales cibles de ses rédactrices, qui défendaient l’idée d’amour libre.
Parmi les collaboratrices du journal, qui furent d’ailleurs en contact avec les célèbres Louise Michel et Emma Goldman, se trouvaient Pepita Guerra, Teresa Marchiso, Josefa Martínez, Soledad Gustavo, Ana López et Irma Ciminaghi.


La naissance de cette publication produisit certaines tensions au sein du mouvement libertaire argentin, nombre de militants considérant certains articles comme des attaques contre le genre masculin. Cela apparaît clairement dans la mise au point que les rédactrices du journal firent paraître dans le numéro deux, daté du 31 janvier 1896, dont je vous propose de lire ci-dessous une traduction.

Voir la suite ici :

https://florealanar.wordpress.com/2020/07/15/la-voz-de-la-mujer-la-voix-de-la-femme/

Sur Virginia Bolten consulter : https://fr.wikipedia.org/wiki/Virginia_Bolten

où l’on trouve les liens vers les articles fort intéressants de Joël Delhom :
https://www.academia.edu/8077710/La_voix_solitaire_de_la_femme_anarchiste_argentine
et de Marianne Enckell :
http://refractions.plusloin.org/IMG/pdf/2404.pdf

Les Giménologues, 5 septembre 2020