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Projet d’édition photographique de Jean-Yves GARGADENNEC
« CARABANCHEL les ombres du franquisme »
La prison Carabanchel de Madrid


Carabanchel. Source : mapping.blogs

La prison Carabanchel de Madrid

Nous relayons l’information sur le

Projet d’édition photographique de
Jean-Yves GARGADENNEC

intitulé

« CARABANCHEL les ombres du franquisme ».


Ce travail de six années évoque en trois volets la guerre d’Espagne, une histoire humaine mise sous silence, une déchirure toujours présente. Je défends actuellement mon projet de livre aux éditions Trans Photographique Press sur le site internet kisskissbankbank. Il me reste 46 jours pour réussir !

Présentation du projet : kisskissbankbank.com
Dernière vidéo avec le journaliste Patrick Pépin : youtu.be

Jean-Yves GARGADENNEC Photographe
Portable :+33 6 77 11 59 59
www.gargadennec.com
www.libecciu.net

Puisant dans la galerie de portraits réalisée par Jean-Yves GARGADENNEC, nous présentons quelques-uns des anarchistes qui ont séjourné dans les prisons franquistes :

Busquets • Copyright © Jean-Yves Gargadennec


Juan BUSQUETS VERGES, jeune libertaire né en 1928 à Barcelone [1] ,
est l’auteur de mémoires intitulées Veinte años de prisión : los anarquistas en las carceles de Franco, Ed. Fundación Anselmo Lorenzo, Madrid, 1998.
La version française Vingt ans et six jours de prison. Les anarchistes dans les geôles de Franco, prologue d’Àngel Urzàiz, traduction française de Renacer Soler, est toujours en attente d’un éditeur.

Busquets a aussi écrit El Senzill, guerrilla i preso d’un maqui, publié par le Centre d’estudis Josep Ester Borras, 2013 (2e éd. amplifiée).

Video de présentation : vimeo.com

Il collabore à plusieurs journaux libertaires dont Rojo Y Negro, Polémica (Barcelone) et Cenit (Paris)

Busquets et Fernandez


Un ami du précédent, Angel FERNANDEZ VICENTE.

Il a publié en français : Rebelle : Amoureux fou de liberté et de justice, Éd. Messages, Toulouse, 2001.

On peut lire une partie de son histoire dans ce document :
Télécharger le pdf.

Fernandez • Copyright © Jean-Yves Gargadennec


et dans cet autre paru dans la Dépêche du Midi le 09/02/2013 :

« Louise et Angel à Toulouse : quand deux enfants de la guerre et de l’exil espagnol se croisent leurs souvenirs. »
Angel a lu l’histoire de Louise dans La Dépêche et il l’a souhaité la rencontrer. Tous deux nés à Barcelone, enfants de la guerre et de l’exil espagnols. Et témoins passionnés.
Quand Louise rencontre Angel, ils se racontent bien sûr d’émouvantes historias. Les « Espagnols d’ici » sont souvent les enfants de l’exil et de la guerre. Jetés sur les routes, enfants, sous les bombes fascistes, comme Louise Gomez del Busto, 84 ans. Ou combattant antifranquiste condamné à mort comme Angel Fernandez, 84 ans lui aussi. Et tous deux sont nés à Barcelone. Angel a lu dans La Dépêche, l’incroyable histoire de Louise del Busto Gomez, devenue avocate à 84 ans (lire nos précédentes éditions). Tant de souvenirs à échanger, peut-être même des routes qui se sont croisées car « la route de l’exil est longue », disent-ils.

Déjà grand à 10 ans

Et pourquoi pas un nouveau livre à écrire à deux mains ? Car Angel Fernandez est aujourd’hui un écrivain de la mémoire vivante de l’exil, des camps - que Louise a connu -, de la lutte antifranquiste, plus largement antifasciste. Miraculé, peut-être : « Quand on a vécu une vie comme la mienne, dit-il encore aujourd’hui, il y a toujours la petite lumière de l’espérance ».
Frappé tout petit par la mort de la maman, Joaquina, tuée dans les bombardements fascistes. Le père engagé dans l’aviation française. L’exil la séparation, les recherches, puis les retrouvailles, avec sa sœur et son frère de 6 et 4 ans. Angel a 10 ans. Et déjà des responsabilités : « A 10 ans, on était grand »… Et comme la petite Louise, déjà la passion de la liberté. Il a 20 ans quand le retour en Espagne avec les partisans antifranquistes tourne mal : « on a été vendus. » Condamné à mort le 16 mars par le tribunal militaire de Saragosse : « 55 jours à attendre la mort ». Il est gracié avec un autre de ses jeunes compagnons grâce à l’intervention de Vincent Auriol. Mais sept de ses compagnons à peine plus âgés sont fusillés. Angel ne les a pas oubliés. Après 16 ans de prison dans les geôles franquistes, l’arrivée en France, une vie à (re) construire ici. Lyon, puis Toulouse. Le mariage, deux filles, le travail toujours. « Poussé par des amis, Je me suis mis à écrire le livre Rebelle pour ma famille. Mais c’est une histoire tellement difficile à croire que j’ai dû mettre tous les documents dans un deuxième ! »

La « lucecita » au cœur

Louise, Angel, tant d’autres parcours d’exil ? Une volonté de vivre : « J’ai toujours eu l’espoir du lendemain » reprend Angel. Toujours eu ma mère avec moi. Quand j’écris, je parle avec elle. Dans le prochain livre, je parlerai de mon frère et de ma sœur. « Avec toujours la « lucecita » (petite lumière) au cœur.

Daniel Hourquebie


Paz (Diego Camacho) • Copyright © Jean-Yves Gargadennec


On ne présente plus Diego qui a témoigné de manière prolifique des événements révolutionnaires de Barcelone, puis de la CNT en exil et des actions menées en Espagne sous le franquisme.

Ceux qui ne le connaissent pas pourront visionner le film de Frédéric Goldbronn :
cinemamilitant.hautetfort
et lire ses écrits presque tous traduits en français :

* Un anarchiste espagnol, Durruti, Quai Voltaire, Paris, 1993
* Durruti (1896-1936), L’Insomniaque, Paris, 1996
* Chronique passionnée de la Colonne de Fer, Libertad CNT-RP, 1997 ; rééd. Nautilus, Paris, 2002
* Guerre d’Espagne, Hazan, 1997
* Durruti le peuple en armes, Editions de la Tête de Feuilles, 1972
* Paradigma de una revolución (19 de julio de 1936), Ed. AIT, Paris, 1967
* Los Internationales en la región española (1868-1872), Barcelone, 1992 etc.

Pour en savoir plus, contacter le CAD de Montpellier qui a recueilli sa bibliothèque et ses archives : article 569

Alain Pecunia • Copyright © Jean-Yves Gargadennec


Jeune lycéen français de dix-sept ans, Alain Pecunia est arrêté en 1963 à Barcelone. Membre de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires, il participait alors à une campagne d’attentats symboliques visant à perturber la saison touristique en Espagne. Condamné à 24 ans de prison pour « activités subversives », il devint le benjamin des prisonniers politiques espagnols à Carabanchel.

On peut télécharger le livre d’Alain Pécunia : Les ombres ardentes. Un Français de 17 ans dans les prisons franquistes, éditions Cheminements, Le Coudray-macouard, 2004.
On trouve depuis 2011 sur Feedbooks la version numérique (et actualisée) de ce livre sous le titre : Sombra y Sol - Matricule 44 (ainsi que la version espagnole intitulée Sombra y Sol).

Nous invitons aussi à lire cet échange paru dans le n°14 de la revue Réfractions en 2005 : « Ombres ardentes. Dialogue entre André Bernard et Alain Pecunia. » Télécharger le pdf.

Il n’a pas fini de raconter son histoire…

Les Giménologues, 4 octobre 2013.