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Juillet en lutte(s)
Le syndicat andalou des travailleurs occupe La Turquilla et y reste

Après la finca de Somonte, qui tient toujours, les ouvriers des champs lancent une nouvelle occupation, sur un terrain militaire. Ils n’ont pas occupé l’enceinte militaire, mais lancé une occupation des terres « vides » de la propriété pour y créer des coopératives de travailleurs.

Ce canton sévillan souffre de 40% de chômeurs. Le but de l’occupation n’est pas symbolique. Ils veulent rester, revenir si on les chasse, jusqu’à ce que le gouvernement cède la terre aux travailleurs. Il veulent vivre en travaillant du fruit de la terre et non des subventions de l’U.E.

Le syndicat andalou des travailleurs occupe La Turquilla et y reste

Près de 1000 syndicalistes ont occupé ce matin [le 24 juillet 2012] la ferme « La Turquilla » où se trouve la cavalerie militaire de l’armée. La ferme dépendante du ministère de la Défense fait 1200 hectares, dont l’immense majorité en friche, du fait que l’armée utilise seulement 20 hectares pour la cavalerie.

Après avoir passé le kilomètre qui sépare la route de la ferme, on pénètre en zone militaire (signalée par de grandes pancartes) et on arrive devant l’enceinte militaire où une commission du Syndicat des Ouvriers des Champs s’est entretenue avec le commandement militaire. À l’intérieur de l’enceinte militaire attendait une compagnie anti-émeutes de la Garde civile et des troupes militaires, ce qui fit que l’assemblée décida de ne pas forcer l’entrée de l’enceinte et de rester dans la zone militaire de la ferme, en commençant les travaux d’infrastructure et de logistique afin de se maintenir dans cette zone.

Ce soir a été déjà aménagée une zone où cette nuit même plus de 100 compagnons et compagnes resteront passer la première nuit dans "La Turquilla" occupée.

Le porte-parole national du Syndicat Andalou des Travailleurs, Diego Canamero, a signalé que l’objectif de l’occupation est « que la terre passe aux mains des travailleurs » et que la ferme, dédiée à l’élevage des chevaux, soit utilisée par des coopératives de travailleurs et de travailleuses.

« Nous ne voulons pas la propriété de la terre, nous voulons son usage », insiste Canamero, « que la terre serve pour donner du travail et créer de la richesse, et non à recevoir des subventions européennes ».

Le dirigeant syndical a mis l’accent sur le fait que la région de Séville où se trouve la ferme souffre de 40% de chômage et, dans cette situation « Il ne se peut pas que des terres publiques ou privées restent étrangères à la réalité d’un peuple qui ne sait plus quoi faire du fait du chômage ».

« Nous voulons démontrer qu’aux mains de coopérativistes, la ferme aura un autre usage : créer des emplois et obtenir une productivité de la terre et pas seulement des subventions de l’Union Européenne » a expliqué Diego Canamero.

Au sujet des militaires qui travaillent dans le centre de reproduction équine de la ferme occupée, Diego Canamero a dit que le rapport a été courtois, et que « nous n’avons rien contre eux ».

Face à la surveillance des forces de sécurité qui ont accompagné l’occupation, qui s’est déroulée sans incidents, le dirigeant syndical a déclaré « nous sommes venus pour rester, ce n’est pas une occupation symbolique. Nous sommes conscients, nous croyons à ce que nous faisons et nous le faisons pacifiquement », a déclaré Canamero, qui a assuré que « si on nous expulse, nous reviendrons et nous le ferons jusqu’à ce que le gouvernement cède ces terres aux travailleurs ».

Enviado por SAT el Mar, 24/07/2012