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August Thalheimer

Élements biografiques tirés des sites internet
« La Bataille socialiste » et « Wikipedia »

August Thalheimer [1] est né dans une famille de commerçants juifs du Wurtemberg. Il fit des études de linguistique et d’ethnologie et obtint son doctorat à l’université de Strasbourg en 1907 avec une thèse portant sur les langues micronésiennes. Il adhéra au SPD à la même époque. Après un stage au Leipziger Volkszeitung, il dirigea la rédaction de deux journaux social-démocrates liés à l’aile gauche du parti, la Göppinger Freien Volkszeitung (1911-1912), puis le Braunschweiger Volksfreund (1914-1916).

Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, en 1914, il se comporta en adversaire de la politique d’union sacrée et suivit les dirigeants de la gauche socialiste, Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, d’abord dans la ligue spartakiste puis au Parti communiste d’Allemagne (KPD). Pour sanctionner son activité antimilitariste, Thalheimer fut incorporé en 1916, sans être autorisé à porter les armes en raison de ses opinions politiques et de sa mauvaise vue. Il fut démobilisé en septembre 1918.

En novembre 1918 il était avec Fritz Rück à la tête du groupe spartakiste de Stuttgart et joua un rôle dans la révolution au Wurtemberg. Il rejoignit à Berlin l’équipe de rédaction de la Rote Fahne, le nouveau quotidien créé par les communistes allemands. De 1919 à 1924, Thalheimer fut membre du comité central du KPD. Il contribua à l’élaboration du programme du parti et en assura la direction avec Heinrich Brandler en 1923-1924. En 1924, il entra en conflit avec la tendance dite « ultra-gauche » de Ruth Fischer et Arkadi Maslow. Brandler et lui se virent reprocher le fiasco de l’insurrection d’Hambourg, en octobre 1923. Thalheimer dut se rendre à Moscou où il enseigna la philosophie à l’Institut Marx-Engels dans les années suivantes.

Contre la volonté du Komintern, Thalheimer rentra en Allemagne en 1928. Il s’opposa désormais aux méthodes staliniennes dans l’Internationale et à la direction d’Ernst Thälmann dans le KPD tout en se déclarant toujours léniniste et en défendant l’Union soviétique en tant qu’État socialiste, y compris contre les trotskystes . [2]

Il est exclu comme droitier au 1er janvier 1929, et fonde le KPO (P.C. d’Opposition) avec Brandler. Il sera le théoricien du nouveau parti et un ardent défenseur du front unique antinazi des organisations ouvrières. Le 31 janvier 1933, il lance en vain un appel à « la réunion immédiate des chefs des syndicats, du S.P.D. et du K.P.D. » pour proclamer la grève générale.
Réfugié en France en 1933, Thalheimer participe à la mise en place d’un comité qui garde le contact avec un autre comité à Berlin qui supervise l’action clandestine en Allemagne (transmission d’informations sur le régime, tracts, syndicats clandestins dans les usines).

August Thalheimer se rend à Barcelone en novembre 1936. Le KPO y a envoyé des militants combattre auprès du POUM, notamment Theodor Bergmann, Waldemar Bolze, Karl Heidenreich, Kuno Brandel, Walter Schwartz [3] … Il écrit à Negrín après l’arrestation de ce dernier en août 1937.

Il meurt en exil à Cuba, empêché par les autorités alliées de rentrer en Allemagne malgré les efforts de sa soeur Bertha.