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DIANO Consolato

Nous reprenons la rédaction des biographies de chacun des 117 ex-combattants italiens (anarchistes ou pas) dont le nom se trouve sur la liste « Libertá o Morte » du camp d’Argelès sur Mer, dressée par la police politique italienne le 8 août 1939.

Cela s’inscrit dans le cadre de notre collaboration à la base de données sur le camp de concentration d’Argelès-sur-Mer réalisée par Grégory TUBAN, de Perpignan : http://www.memorial-argeles.eu/fr/
https://www.memorial-argeles.eu/fr/1939/1939-2eme-periode-du-camp-avril-juin-1939/le-camp-des-brigadistes.html
Toutes les notices sont le fruit d’un travail de recherche en collaboration avec Tobia Imperato de Turin et Rolf Dupuy de Paris.

La traduction et la rédaction sont réalisées par Jackie, giménologue.

DIANO CONSOLATO

DIANO Consolato Domenico fils de Domenico de Bruno et Riggio Caterina est né le 1er août 1908 à Sils Domleschg, dans le canton des Grisons en Suisse. Son acte de naissance est enregistré à Motta S. Giovanni (Reggio de Calabre), lieu d’origine de la famille et domiciliée à Bocale (RC).
Il est ouvrier du bâtiment, communiste puis anarchiste.

Fils de paysan, il fréquente l’école jusqu’en cinquième. Il sert dans l’armée du 4 mai 1929 au 4 septembre 1930 dans le 68ème Régiment d’infanterie.
Il s’expatrie clandestinement en 1930 en Algérie après avoir fait son service militaire. Il est politiquement actif, s’inscrit au Parti communiste et mène des activités antifascistes, notamment, selon la police, en envoyant des journaux subversifs comme L’Unità en Italie. Expulsé par les autorités algériennes, il parvient à rester dans le pays en falsifiant un passeport et il s’installe dans la région de Guetta.

Le 5 octobre 1936, il se trouve en Espagne, incorporé dans la 3ème Compagnie du bataillon Garibaldi, combattant sur tous les fronts. À Guadalajara, il est promu lieutenant, et à Fuentes de Ebro il commande une unité d’assaut. En 1938, il participe à des opérations en Estrémadure et il est blessé à quatre reprises.

Il quitte l’Espagne en 1939 et on l’interne au camp d’Argelès, où il adhère au groupe anarchiste "Libertà ou Morte". Il est ensuite transféré au camp de Gurs, d’où il s’évade. Il rejoint la Résistance et combat avec les FTP français.

Nous ne savons pas ce qu’il est devenu de lui après.

Texte de Pavanin : Source : http://sovdoc.rusarchives.ru/Final_s/KOMINT00878/DIR0015/IMG0014.JPG

744-DIANA CONSOLATO. Lieutenant. Membre du PCS. 1938 et ensuite expulsé
Politiquement faible, d’un caractère un peu individualiste, conséquence de son origine sociale, venant d’une région d’Italie où le prolétariat est très faible et dont l’esprit rebelle et individualiste est prédominant. Diana Consolato a fait partie des premiers volontaires en Espagne et a participé à la formation des brigades. Il a été assigné au bataillon Garibaldi et ensuite dans la Brigade. Il a combattu en tant que soldat, sergent, et lieutenant commandant de compagnie, sur les différents fronts où son unité était déployée. Partout, il s’est distingué par son courage face à l’ennemi au point de mériter les éloges de ses commandants supérieurs. Mais Diana n’a jamais montré beaucoup d’intérêt pour l’amélioration de ses compétences théoriques militaires et politiques et son activité était faible. Son intérêt pour les soldats de sa compagnie était aussi médiocre. Au contraire, il était à certains moments un peu brutal. Pas toujours discipliné, il a fait l’objet de remontrances de la part du commandement de la division 45ème où il a également été puni de 15 jours d’arrêts en 1938. Après la démobilisation des Brigades Internationales face à la nouvelle situation à la fin de l’année 1938 et n’ayant pas d’idées claires sur l’avenir, le volontaire Diana a commencé à critiquer la politique du parti, sa "discipline formelle" et a rejoint le groupe anarchiste, refusant de participer aux réunions du parti, disant "ce n’est pas la peine, car tout est fini maintenant" etc. Face à cette position le comité du Parti du camp de démobilisation de Torello l’a expulsé de notre Parti. Par la suite, Diana Consolato est devenu un ennemi acharné et ouvert de notre Parti. En juillet 1939, Diana a rejoint la neuvième compagnie du camp de concentration de Gurs c’est-à-dire qu’il a rejoint le groupe des pires ennemis de l’antifascisme.

PAVANIN 21-3-1940

Les Giménologues, 4 mars 2023


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