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Les Gimenologues
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La colonie Ascaso-Durruti d’enfants espagnols réfugiés à l’île d’Oléron
de Luis GARRIDO OROZCO

Article paru dans le numéro 44 de la revue de la Société d’Histoire et d’Archéologie en Saintonge Maritime. Janvier 2023

UNE DES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE D’ESPAGNE : L’ARRIVÉE ET LE SÉJOUR DE LA COLONIE « ASCASO-DURRUTI » SUR L’ÎLE D’OLÉRON
Luis GARRIDO OROZCO

Après le premier article paru sur ce site :
http://gimenologues.org/spip.php?article1027
nous continuons à relayer cet excellent travail de recherche

Les Giménologues, 3 février 2023

L’épisode que nous allons évoquer en nous attachant à suivre le parcours d’une colonie d’enfants espagnols arrivée sur l’île d’Oléron, trouve son origine dans les soubresauts liés à la fin de la guerre d’Espagne. Celle-ci a éclaté les 17 et 18 juillet 1936 suite au coup d’état militaire contre la jeune république proclamée le 14 avril 1931 et le gouvernement légitime issu des élections législatives du 16 février 1936. Elle va durer presque trois ans.
La chute de Barcelone le 26 janvier 1939, et très rapidement celle de la totalité de la Catalogne, eut pour conséquence la fuite d’unités militaires républicaines et d’une partie significative de la population de la région. A partir des derniers jours du mois de janvier, et sur une très courte période, approximativement un demi-million de personnes franchiront la frontière française par la zone du Roussillon .

Nous ne savons pas très précisément dans quelles conditions les enfants de la colonie « Ascaso-Durruti », dirigée par Paula Feldstein, et leurs accompagnants arrivèrent en France.
Ce qui est certain c’est qu’ils étaient une partie de cet immense flot de personnes : militaires, femmes, enfants, vieillards, blessés, invalides..., poursuivis par les troupes franquistes appuyées par les aviations italiennes et allemandes, qui en quelques jours franchiront la frontière française.

Dans le livre dédié à l’exil des colonies d’enfants situées en Catalogne , Georges Sentis, évoquant l’évacuation des enfants d’une colonie placée sous le contrôle de l’association britannique « The National Joint Commitee for Spanish Relief » fait une description des circonstances dramatiques que ces enfants vécurent à ce moment là ; il écrit :

« Eric Muggeridge, Esme Odgers et les enfants montèrent dans les deux camions. Ils mirent deux jours, sous les bombardements incessants, pour parcourir la trentaine de kilomètres séparant Figueras de la frontière. Après une nuit glaciale passée dans une maison abandonnée, ayant épuisé leurs maigres réserves de pain et de lait, ils arrivèrent au Perthus dans l’après-midi du 29 janvier. »

La suite dans le PDF joint.