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Les Gimenologues
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Recension de l’édition castillane des Chemins du communisme libertaire
por Fernando Casal, Barcelona, septiembre de 2022

Avec Mª Antonia Ferrer, Fernando est auteur du livre :
Géographie d’Abel Paz Les souvenirs, les matériaux et les bouts épars d’une « mémoire » marginalisée :
http://www.gimenologues.org/spip.php?article860

Voir aussi son passage à Perdiguera : http://www.gimenologues.org/spip.php?article955

Ce nouveau "chiflado" de Gimenez et de la giménologie nous a fait l’amitié de commenter sa lecture de Los caminos del comunismo libertario, paru chez Pepitas/FAL en 2022.
Fernando et ses comparses organisent des petites cérémonies de rue en souvenir de belles personnes du mouvement libertaire. Ici (voir la photo ci-contre en médaillon de la calle Robador dans le Raval), ils ont associé notre ouvrage à Antonia Fontanillas, disparue en France en 2014. Ils collent des textes et déposent des fleurs tous les ans depuis cette date devant la maison où habitèrent ses abuelos Martí Borràs et Francesca Saperas :
" Cuando pegamos los pasquines y ponemos las flores nos pregunta la gente que pasa por Robador y las chicas que por allí deambulan..."

Fernando et ses amis ont également dédié une émission de leur Radio Ramblas à Mimosa, en direct en pleine rue.

Les giménologues, 2 octobre 2022

Version française , traduite par nos soins :

Un nouveau livre des Gimenologues
Les chemins du communisme libertaire en Espagne (1868-1937)
Volume 1 : Et l’anarchisme devint espagnol (1868- 1910)

Le premier volume de cette œuvre a été traduit en espagnol et publié par Pepitas de Calabaza et la Fondation Anselmo Lorenzo, 2022, qui raconte comment l’anarchisme est devenu espagnol, selon les mots de son auteur.

Myrtille (Gonzalbo) fait partie des Giménologues, qui nous ont fascinés avec la publication des souvenirs d’Antoine Giménez sur la guerre d’Espagne (Del amor, la guerra y la revolución) et ses recherches sous forme de notes dans le volume En busca de los Hijos de la Noche, également publié en espagnol par Pepitas.
Elle se compose de trois volumes, le premier couvre la période de 1868 à 1910, le second de 1910 à 1936 et le dernier de 1936 à 1937.

Le livre est basé sur la prémonition que l’Espagne serait le théâtre d’une révolution libertaire, et cette perspective ouvrit de grands espoirs. Cette révolution s’est produite, entre autres, dans certaines parties de l’Aragon entre juillet 1936 et mai 1937.
Mais c’était loin d’être un chemin semé de roses. Dans les régions où l’idée anarchiste a pris racine (principalement la Catalogne, l’Andalousie, le Levante), tant dans les périodes monarchistes que républicaines, la répression contre les anarchistes fut féroce.
Très tôt, les divergences entre collectivistes et anarcho-communistes sont apparue, sur le plan théorique comme sur le plan tactique face à la répression, et sur le choix des méthodes de lutte, entre grèves et sabotages. Ces différences seront toujours présentes dans l’anarchisme espagnol. Même après le triomphe révolutionnaire de juillet 1936, la contradiction entre possibilisme et révolution se manifestèrent, tout comme le divorce entre les cadres de la CNT-FAI et la base. Ce thème devient le fil conducteur de ce volume.
Dans le livre, face aux ruptures, divisions et affrontements internes, Myrtille ne veut pas parler de "trahisons", mais de tensions internes que le mouvement libertaire portait en lui depuis ses origines.
L’étude s’enracine dans les profondeurs du XIXe siècle, dans la disparition de l’Ancien Régime et les difficultés de mise en œuvre du Régime libéral, avec l’émergence de mouvements populaires fondés sur l’associationnisme, les émeutes, le fédéralisme, l’anti-étatisme, l’anticléricalisme, le républicanisme, l’opposition entre le politique et le social... sur la base desquels se diffusaient les idées du socialisme utopique et du communisme icarien.
Myrtille étudie ce moment où la FRE apparaît, section espagnole de l’AIT, qui marque les origines du mouvement ouvrier en Espagne. Elle se penche également sur les répercussions de La Commune de Paris. En effet, le soulèvement cantonaliste de 1873 avait non seulement des connotations républicaines fédéralistes, mais aussi ouvrières, comme ce fut le cas pour le soulèvement d’Alcoy, version espagnole de la Commune.
La dialectique et la contradiction interne entre le collectivisme (avec l’appropriation du produit du travail par le travailleur lui-même) et le communisme anarchiste (revendiquant l’abolition du salariat), est présente dans la transition entre la FRE et la nouvelle FTRE, après des périodes de clandestinité et d’autres de permissivité. La contradiction ne résidait pas seulement dans la manière d’envisager la société future, mais aussi dans les moyens de l’atteindre : organisation, propagande, associations, grèves... par opposition à l’action directe, à l’insurrection, au sabotage, aux grèves générales, aux attentats.... La géographie a également joué un rôle dans ces disputes : la Catalogne industrielle du côté collectiviste, l’Andalousie rurale comme protagoniste de l’action révolutionnaire et du communisme libertaire, au point de devenir ce que Myrtille appelle "la poudrière andalouse", avec des épisodes comme le surgissement de la "La Mano Negra", ou l’apparition du groupe "Los desheredados" (Les déshérités).
Mais les lignes de séparation ne sont pas faciles à tracer, et leurs contours ne sont pas si épais. Et pour le prouver, il y a le "groupe Gràcia" à Barcelone, un groupe anarcho-communiste, dont Myrtille nous parle à travers les recherches de Fran Fernández Gómez. Des concepts tels que les "groupes d’affinité", l’activité de Martí Borràs et de Francesca Saperas, le procès de Montjuïc, la présence des femmes dans les actions de protestation, l’intérêt pour les questions culturelles, le lien avec les émigrants français, italiens et latino-américains... Myrtille nous fait revivre les événements, les luttes et la terrible répression qui s’abattit sur les groupes anarchistes, sans faire de distinction entre collectivistes et communistes. L’attentat contre Martinez Campos, les attentats à la bombe au Liceu et dans la rue Canvis Nous ont entraîné des centaines d’arrestations, des tortures, des exécutions, des suicides (comme celui de Martí Borràs), des déportations, une recrudescence de la violence... et finalement, après des campagnes de protestation, la libération de prisonniers... Cette histoire, dans laquelle nous avons la généalogie de libertaires de la stature d’Antonia Fontanillas Borràs, est racontée de manière aussi attrayante que les Gimenologues l’ont fait dans leur étude d’Antoine Giménez.
La fracture produite par l’action révolutionnaire et la répression étatique a provoqué la solidarité, l’exode et d’autres manifestations d’insurrection. Les problèmes découlant de la politique colonialiste en Afrique ont précipité la semaine dite “tragique” ou “glorieuse” de juillet 1909. En 1910, un congrès de Solidaridad Obrera jette les bases d’un syndicat similaire à la CGT française. La CNT prône la grève générale révolutionnaire, le boycott et le sabotage, l’apolitisme... sans aucune référence au communisme libertaire ou à l’abolition des salaires. Il s’agit d’un autre point de départ qui sera poursuivi dans les volumes 2 et 3, dont on espère qu’ils paraîtront bientôt en espagnol. A suivre...

Le livre est accompagné d’annexes théoriques, d’une chronologie exhaustive, d’une bibliographie et de sources... et d’un dossier photographique.

Les giménologues mettent toujours l’accent sur les noms, sur les personnes qui ont été les protagonistes, les témoins, les victimes de l’Histoire. Dans ce livre, à côté des personnes les plus connues, on trouve des anonymes, des combattants de l’Idée, de la liberté, de la dignité humaine, contre toutes les injustices... que le texte de Myrtille fait revivre et sort de l’oubli... de Kropotkine, Bakounine, Malatesta, Nettlau, Fanelli, Élisée Reclus, Cabet, Ferrer i Guardia... à Dumartheray, Carlo Cafiero, Rodolphe Kann, James Guillaume, Fernando Garrido, Sixto Cámara, Abdón Terradas, Ordax Avecilla, Ceferino Tressera, José Barceló, Anselmo Lorenzo, Tomás González, Rafael Farga, Gaspar Santillón, Francisco Mora, Charles Alerini, Juan Oliva, Francisco Otero, José Llunas, Ricardo Mella, Juan Serrano, Miguel Rubio, José Antonio Durán, Domingo Díaz, José Diaz, Joan Montseny, Teresa Mañé, Tarrida del Mármol, Martí Borràs, Francisco Rojas, Fernando Naturalista, Paul Quien, Francesca Saperas, Victoriano San José, Rafael Roca, Francesc Pagès, Juan Clarà, Loïs Lalucat, Fortunato Serantoni, Giuseppe Chiti, Jaume Clarà, Manuel Chamorro, José Ramos, Miguel Rubio, Manuel Pedrote, Vicente Daza, Vicente García, Feliciano Cabo, Francesc Llombart, Octave Jahn, Paul Bernard, Baldomero Salbans, Sebastià Sunyer, Ramón Massip, Fermín Salvochea, Paolo Schicchi, Luigi Etore, Emili Hugas, Paulí Pallàs, Santiago Salvador, Lluís Mas, Juan Bautiste Ollé, Antonieta Borràs, Tomás Ascheri, Salut Borràs, Teresa Claramunt, Joan Alsina, Josep Moles, Antoni Nogués, Michele Angiolillo. ..
Fernando Casal, Barcelone, septembre 2022

Version originale :

Un nuevo libro de Los Gimenólogos :
Los caminos del Comunismo Libertario en España (1868-1937)
Vol I : Y el anarquismo se hizo español (1868-1910)

Se ha traducido al castellano, y publicado por Pepitas de Calabaza y la Fundación Anselmo Lorenzo, 2022, el primer volumen de esta obra en que se narra cómo el anarquismo se hizo español, en palabras de su autora.
Myrtille (Gonzalbo) es una de Los Gimenólogos, que nos fascinaron con la publicación de los recuerdos de la Guerra de España de Antoine Giménez (Del amor, la guerra y la revolución) y sus investigaciones en forma de notas del volumen En busca de los Hijos de la Noche, que publicó también en castellano Pepitas.
Se trata de tres volúmenes, el primero abarca de 1868 a 1910, el segundo de 1910 a 1936 y el último 1936-1937.
El libro parte de la premonición de que España sería el escenario de una revolución libertaria, que esa revolución abrió una gran esperanza, y que llegó a realizarse, entre otros lugares, en zonas de Aragón entre julio de 1936 y mayo de 1937.
Pero no será, ni mucho menos, un camino de rosas. En las zonas donde prendió la Idea anarquista (fundamentalmente Cataluña, Andalucía, Levante), tanto en el periodo monárquico como en el republicano, la represión contra los anarquistas fue feroz.
Desde muy pronto apareció la división entre colectivistas y anarco-comunistas, y también por las tácticas ante la represión y los métodos de lucha, entre las huelgas y el sabotaje. Esas diferencias estarán presentes en el anarquismo español durante todo el tiempo. Incluso tras el triunfo revolucionario de julio de 1936, la contradicción entre posibilismo y revolución estuvo presente, como el divorcio entre los cuadros de CNT-FAI y las bases. Ese tema se convierte en hilo conductor de este volumen.
En el libro, Myrtille, gimenóloga, frente a las rupturas, divisiones y enfrentamientos internos... no quiere hablar de “traiciones”, sino de las contradicciones que arrastra el movimiento libertario desde los orígenes.
El estudio hunde sus raíces en lo más profundo del siglo XIX, en la desaparición del Antiguo Régimen y las dificultades en la implantación del Régimen Liberal, con la aparición de movimientos populares basados en el asociacionismo de base, los motines, el federalismo, el anti estatalismo, el anticlericalismo, el republicanismo, la contradicción entre lo político y lo social... planeando sobre esa base las ideas del Socialismo Utópico y el comunismo icariano.
Myrtille estudia ese momento en que ligada a la AIT, aparece la FRE, y marca los orígenes del movimiento obrero en España. También las repercusiones de La Commune de Paris. De hecho la sublevación cantonalista de 1873, tuvo no sólo connotaciones republicanas federalistas, sino también obreras, como ocurrió con la de Alcoy, una versión española de La Comuna.
La dialéctica y contradicción interna entre colectivismo (con la apropiación del producto del trabajo por el trabajador mismo) y el comunismo anarquista (reinvidicando la abolición del salariado), está presente en el paso entre la FRE y la nueva FTRE, que alternó periodos de clandestinidad con otros de permisibilidad. La contradicción no sólo estuvo en cómo se pensaba la sociedad futura, sino en los modos de llegar a ella : la organización, la propaganda, las asociaciones, las huelgas... frente a la acción directa, el sabotaje, la huelga general, el atentado... La geografía también participó de esas contradicciones y disputas : la Cataluña industrial por el lado colectivista, la Andalucía rural como protagonista de la acción revolucionaria y del comunismo libertario, hasta el punto de convertirse en lo que Myrtille llama “el polvorín andaluz”, con episodios como “La Mano Negra”, o el grupo “Los desheredados”.
Pero las líneas de separación no son fáciles de trazar ni tienen los contornos tan gruesos. Y para probarlo ahí está el “grupo de Gràcia”, en Barcelona, de carácter anarco comunista, que Myrtille nos cuenta a través de las investigaciones de Fran Fernández Gómez. Conceptos como “grupos de afinidad”, la acción de Martí Borràs y Francesca Saperas, el proceso de Montjuïc, la presencia femenina en la acción reivindicativa, la preocupación por los temas de la cultura, la conexión con emigrados franceses, italianos, latinoamericanos... Myrtille nos repasa los hechos, las luchas y la terrible represión que se cernió sobre los grupos anarquistas, sin distinción entre colectivistas o comunistas. El atentado contra Martinez Campos, las bombas del Liceo y de la calle Canvis Nous provocaron centenares de detenciones, torturas, ejecuciones, suicidios (como el de Martí Borràs), deportaciones, recrudecimiento de la violencia... para al final, tras campañas de protesta, liberación de los presos... Esta historia en la que tenemos la genealogía de libertarios de la talla de Antonia Fontanillas Borràs, está narrada de forma tan atractiva como lo hicieron Los Gimenólogos en su estudio sobre Antoine Giménez.
La fractura producida por la acción revolucionaria y la represión estatal, provocó solidaridad, éxodo y más muestras de insurrección. Los problemas derivados de la política colonialista en África precipitaron la llamada Semana Trágica o Gloriosa en 1909. En 1910 un congreso de Solidaridad Obrera puso las bases de un sindicato semejante a la CGT francesa, la CNT preconiza la huelga general revolucionaria, el boicot y el sabotaje, el apoliticismo... sin referencias al Comunismo Libertario o la abolición del salario. Es otro punto de partida cuya continuación esta en los volumenes 2 y 3, que esperemos aparezcan pronto en castellano. Continuará...
El libro está acompañado de anexos teóricos, una exhaustiva cronología, bibliografía y fuentes... y un dossier fotográfico.
Los Gimenólogos siempre ponen su acento en los nombres, en las personas que fueron protagonistas, testigos, sufridores de la Historia. En este libro aparecen junto a los nombres más conocidos otros anónimos, luchadores por la Idea, por la libertad, por la dignidad humana, contra todo tipo de injusticias... que el texto de Myrtille revive otra vez y los saca del olvido... desde Kropotkin, Bakunin, Malatesta, Nettlau, Fanelli, Élisée Reclus, Cabet, Ferrer i Guardia... a Dumartheray, Carlo Cafiero, Rodolphe Kann, James Guillaume, Fernando Garrido, Sixto Cámara, Abdón Terradas, Ordax Avecilla, Ceferino Tressera, José Barceló, Anselmo Lorenzo, Tomás González, Rafael Farga, Gaspar Santillón, Francisco Mora, Charles Alerini, Juan Oliva, Francisco Otero, José Llunas, Ricardo Mella, Juan Serrano, Miguel Rubio, José Antonio Durán, Domingo Díaz, José Diaz, Joan Montseny, Teresa Mañé, Tarrida del Mármol, Martí Borràs, Francisco Rojas, Fernando Naturalista, Paul Quien, Francesca Saperas, Victoriano San José, Rafael Roca, Francesc Pagès, Juan Clarà, Loïs Lalucat, Fortunato Serantoni, Giuseppe Chiti, Jaume Clarà, Manuel Chamorro, José Ramos, Miguel Rubio, Manuel Pedrote, Vicente Daza, Vicente García, Feliciano Cabo, Francesc Llombart, Octave Jahn, Paul Bernard, Baldomero Salbans, Sebastià Sunyer, Ramón Massip, Fermín Salvochea, Paolo Schicchi, Luigi Etore, Emili Hugas, Paulí Pallàs, Santiago Salvador, Lluís Mas, Juan Bautiste Ollé, Antonieta Borràs, Tomás Ascheri, Salut Borràs, Teresa Claramunt, Joan Alsina, Josep Moles, Antoni Nogués, Michele Angiolillo...

Fernando Casal, Barcelona, septiembre de 2022